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Nos difficultés

La langue

 

Entre notre pays d'origine et la Suisse, il y a de nombreuses différences.

La plus importante est la langue. Pour nous, parler français est quelque

chose de difficile. Par exemple, les sons ne sont pas les mêmes et notre

accent est différent.

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          « Pour les sons c’est difficile, tous les jours je vais au collège

                                   Rousseau pour les travailler. »

     « Le masculin/féminin et le « tu » et « vous » c’est pas facile aussi. »

 

L'écriture nous pose aussi problème, notamment à cause des lettres

silencieuses :

 

         « Je veux, pourquoi (il y a un) x ? Le X est silencieux, xylophone

                              on l’entend (le X) mais je veux non. »

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Au delà de la difficulté de l’écrit et du parler, nous avons aussi celui de la compréhension :

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« Les gens parlent vite, je ne comprends pas. »

« Le français parlé dans la rue et à l’école c’est pas le même. Il y a le formel et l’informel. »

« J’ai appris petit à petit en commençant par l’alphabet, les bases, mais je comprends pas encore très bien ce qu’on me dit, la grammaire c’est difficile.»

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Toutefois, même si le français est un peu compliqué, certains d’entre nous le parlent déjà bien et nous avons envie d'apprendre ! C’est la langue qui nous permet de parler entre nous :

 

« Pour moi, le français c’est pas compliqué, en Guinée, à l’école j’ai appris. »

« Le français est une langue très respectueuse, on dit beaucoup « merci », « stp », … »

« A Genève, les gens parlent tous des langues différentes (espagnol, portugais, … ) mais en français on se comprend. »

 

Ce dernier point nous semble le plus important et c’est pourquoi nous avons choisi de l'illustrer.

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« Ils parlent Farsi, Somalien, Kurde, Arabe, Pachto et on se comprend pas mais on parle tous un peu français donc on se comprend. »

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La ponctualité

 

Une autre difficulté très présente est la question de la ponctualité. Cela

vient du fait que, dans nos pays d’origine, le mode de vie n’est pas le même

qu’ici. Dans nos précédents pays, nous avions beaucoup moins de rendez-

vous. Entre ceux chez le médecin, avec nos assistants, au Sas,

ou au football, il faut toujours être à l’heure.

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    « Ici, (il faut être) très ponctuel, en Somalie, pas aller à des endroits,

    juste à l’école, mais (j’étais) toujours en retard car (l’)école (est à) 40

    minutes à pied. Ici on a beaucoup de rendez-vous, école, foot, hôpital… »

 

Aussi, là d’où nous venons, nous avons beaucoup moins de trams ou alors

ils ne sont pas à l’heure.

 

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« Pour emprunter les taxis, il y a beaucoup de gens, peu de taxis, c’est difficile de gagner un taxi pour arriver à l’heure, ça fait partie du retard. »

« Pour la Syrie pas beaucoup de tram mais beaucoup de taxis donc pas d’horaires mais quand j’allais au Liban, je prenais le grand bus donc (j’ai l’)habitude d’être à l’heure. Suisse très stricte pour l’horaire. »

 

 

Même si, au début, c’était un peu compliqué d’être à l’heure, maintenant, nous avons compris que c'est comme ça en Suisse et donc nous le faisons aussi.

 

« C’était un peu difficile au début mais rapidement on sait qu’on doit être à l’heure, après 10 jours on sait et c’est facile avec les trams. »

« Ici le médecin donne un rendez-vous, c’est travailler. C’est notre travail d’être à l’heure. »

 

La ponctualité est donc quelque chose de différent de chez nous mais ce n’est pas une difficulté, c’est quelque chose de bien.

 

« Au début c’était difficile pour moi d’être à l’heure mais on s’habitue rapidement, ça devient facile et c’est même bien. »

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Le froid

 

Pour la plupart, nous sommes arrivés en Suisse en hiver. Certains sont plus habitués que d’autres au froid, mais ça reste une des difficulté importante qu’il y a en arrivant.

 

« En Suisse (il fait) très froid quand je viens de Syrie. »

« En Somalie, Subsahara, en Suisse très très froid. »

« Très près (de chez moi), il y a la Turquie. Là il y a la neige donc (je suis) habitué à la neige mais en Suisse beaucoup plus (de neige).»

 

La neige aussi nous a beaucoup surpris. Certains ont détesté, d’autres ont immédiatement aimé.

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« (Il y a) beaucoup de montagne, (j’ai) tout de suite aimé la neige. »

« J’aime la neige, pas le froid. »

« Quand il fait froid ça fait mal !»

« J’aime le froid mais (il dure) plus longtemps ici qu’en Afghanistan.»

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